samuel perche

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Les Étreintes,
nouvelle sculpture monumentale
Jardin des Arts 2025, Châteaubourg (35)

« Les Étreintes » représente deux hommes, assis, l’un tenant l’autre dans ses bras, et souhaite rappeler que le chemin est encore long pour que tous nos amours, tous les amours et toutes les identités soient acceptées dans nos sociétés.

J’avais envie d’aborder le spectre de l’amour, et de représenter l’amour que je connais, l’amour gay, l’amour LGBTQIA+. Mais l’œuvre parle de tous les amours, de toutes les étreintes. L’intimité et la tendresse infinie entre ces deux hommes sont visibles, sans peur, sans honte, et évoquent cette phrase de James Baldwin « Chaque centimètre de son corps est pour moi un miracle, peut-être parce que son corps m’a tout appris sur le miracle du mien ».

À l’autre extrémité du spectre de l’amour il est également possible d’envisager, dans cette sculpture, la brutalité du deuil, l’intensité d’une Pietà masculine. Les guerres en cours, la (re)montée des violences contre les personnes LGBTQIA+, font échos aux deuils historiques causés par l’épidémie du sida.

Ces deux mecs sont à la fois le passé, le présent et le futur. Éternels dans leur amour, comme peut l’être le marbre. Leurs étreintes sont gravées.

Nouveautés

Him, céramique, 8x18x23 cm, 2016
Him, 8x18x23 cm, 2016
Lovers 3 : Malik&Paul, acrylique sur toile, 90x120 cm, 2025
Lovers 3 : Malik & Paul, 90x120 cm, 2025
Le Minotaure, 39x18x20 cm, 2025

Samuel Perche’s artistic path is part of a life story that has a personal as well as a collective dimension, with intimate narratives and community struggles.

For a time he was an actor on stage and television, then went and settled down in La Reunion, a French overseas department, where he obtained a diploma from the National School of Arts in 2017 and organised exhibitions of his work as painter and sculptor.

« Je suis un artiste gay. Et queer. C’est le prisme de tout mon travail » dit-il. En filigrane, dans sa parole comme dans son œuvre, s’exprime ce besoin de réparation, de soin des blessures individuelles et collectives, des imaginaires traumatisés du passé comme du présent. Si l’identité est ce qui passe par le corps, « révéler l’intimité du désir gay» s’érige comme un nouveau paradigme pour questionner les parts silenciées et invisibilisées d’une identité pédé en mouvement. C’est au travers d’une esthétique, tant poétique que politique que l’artiste explore ainsi l’idée du désir, des corps et de l’homoérotisme, pour en interroger les représentations.

©Leïla Quillacq, 2024