Artiste homosexuel queer et militant LGBTQIA+, Samuel Perche intègre l’École Supérieure d’Art de La Réunion en 2013, après une première carrière professionnelle comme vidéaste puis comme acteur pour le théâtre, le cinéma et la télévision, notamment dans la série «La vie devant nous ».

Il cherche à interroger les représentations classiques et contemporaines du corps masculin cis et propose un affranchissement des normes par le prisme d’une culture gay personnelle et intime, en explorant la figure d’un corps masculin assigné et « orienté sexuellement ». Il intègre la lutte et la sexualité comme acte de résistance spontanée à une pensée patriarcale dominante, majoritaire et excluante, souhaitant inscrire sa pratique artistique dans une volonté transgressive queer.  

Il pose l’intimité de sa propre construction identitaire comme un nouveau paradigme d’assignation où l’homosexualité n’est pas une orientation sexuelle, mais un genre à part entière. Les gays ne sont pas des hommes, en écho à Monique Wittig.

Il postule un au-delà des identités normatives contre le modèle binaire hétéronormé : rendre visible un corps gay par le prisme du désir homosexuel est une action militante qui amène à réfléchir aux luttes contemporaines et aux transitions des frontières des identités individuelles que nous sommes en train de vivre.

Cisgay Queer artist and LGBTQIA+ activist, Samuel Perche joined the École Supérieure d’Art de La Réunion in 2013, after a first professional career as a video artist, then as an actor for theater, cinema and television, notably in « La vie devant nous ».

He seeks to question the classical and contemporary representations of the cis male body and proposes a liberation from norms through the prism of a personal and intimate gay culture, exploring the figure of an assigned and « sexually oriented » male body. He integrates struggle and sexuality as an act of spontaneous resistance to a dominant, majority and excluding patriarchal thought, wishing to inscribe his artistic practice in a transgressive queer will. 

He posits the intimacy of his own identity construction as a new paradigm of assignment where homosexuality is not a sexual orientation, but a gender. Gay are not men, echoing to Monique Wittig. He postulates a beyond of normative identities against the heteronormed binary model: making visible a gay body through the prism of homosexual desire is a militant action that leads to reflect on contemporary struggles and transitions of the boundaries of individual identities that we are living.